dimanche 17 février 2013

J'ai transformé mon front en fronton
mon corps en tambour
je ne garde que la résonance
tu as parlé

il est beaucoup trop tôt pour tout comprendre les mots ont filé de toi sitôt dits ils ont dû m'entrer dedans c'est sûr même si je cherche les points d'impact
aucun de tes mots je n'ai attrapé
mais j'ai toujours pêché avec lenteur

je suis bois dur contre tes mots bois brut écorce à la recherche de l'écorchure
je vois tes mots dits lances
je cherche les points d'impact
je parcourrai comme à Vimy mon corps champ de bataille


je suis vibration pulsation figée gravée dans le bois le souffle à travers mes organes prolongeant le son jusqu'à l'épuisement
après l'avoir vidé de son articulation
ta parole comme des sons flottants témoins de ta vie intérieure ce qui t'a noyé un moment de ce que tu oublieras

je ne nous laisserai plus face à face
nous regarderons de côté les mots dérivant au jusant
nous porterons jusqu'à nos lèvres les mots d'estoc
je me ferai mousse et onde