Le cerveau vide de mots comme une plaine immense et désertée le néant rejoint l'oubli le non-être - mais je suis la vacuité semble un puits dans cette plaine une aspiration encore mais à cette heure le cerveau doit faire face à la platitude dans son infinité un espace où rien ne pousse je pourrais le retrouver dans un espace clos surchauffé sans air un brouillard de pensées diffuses ou amalgamées ayant manqué d'air pour être séparées distinctes - la chair sans le souffle le cerveau lui-même adhère aux parois du crâne même le sommeil aurait besoin de davantage d'espace entre les matières pour s'y glisser - le vide du cerveau est bizarrement un trop-plein de matière là où l'air définit et recentre habituellement les espaces la logique de l'organisation
La tête fait bloc ballon
noyau dur
densité et rondeur poids
rien n'existe plus en dehors de la matière